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L'origine du monde

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Message Sam 01 Sep 2007 | 19:35  Répondre en citant

Cybèle était au bord de l'étang. Enfin, parce qu'elle l'avait décidé. Elle aurait pu se trouver n'importe-où ailleurs. Si elle l'avait voulu. C'était tout de même pratique, d'être une déesse. Cybèle était donc au bord de l'étang. Quoi de plus naturel ? Il ne faisait ni trop beau, ni trop chaud, ni trop doux, ni trop venteux. Exactement le temps qui lui convenait. Quoi de plus logique ? Au bord de l'étang, assise dans l'herbe dans une position parfaitement distinguée, Cybèle contemplait son œuvre. Elle en était satisfaite.

Quoi de plus normal ?

Les choses étaient à leur place, la place où elle les avait voulues. Les choses se déroulaient d'elles-mêmes, comme elle l'avait voulu, selon le cours qu'elle leur avait donné. Tout se passait selon sa volonté, tout se passait bien. Jusqu'au moindre brin d'herbe lui procurant la délicieuse sensation d'un matelas tendre. Comme tout cela était réel ! Confortablement installée, Cybèle se délectait des miracles qu'elle accomplissait. Son talent croissait de jour en jour, ses idées sans cesse renouvelées, toujours plus précises, s'accomplissaient d'elles-mêmes. Elle n'avait rien à craindre. Quoi de moins surprenant ?

Cybèle se prélassait dans l'herbe au bord de l'étang, jouant avec un drôle d'insecte qu'elle venait d'inventer. Qu'il était joli, avec ses pois noirs sur sa coque rouge ! Qu'il était ouvragé, que sa coque était ronde, parfaitement ronde ! Cybèle ne s'étonna pas de le voir s'envoler, car elle l'avait voulu ainsi. Ses créatures étaient faites pour goûter à la liberté et aux délices du monde qu'elle leur avait offert.

Mais, suivant sa création des yeux, elle s'arrêta sur une ombre, au loin. Un mouvement, là-bas. Parfois, ses créatures se détachaient d'elle, acquéraient une indépendance parfaite, et c'est ainsi qu'elle le voulait également, mais, comme toute mère, elle ne pouvait s'empêcher de ressentir un léger pincement, une légère tristesse à l'idée que désormais, elles pourraient se passer d'elle, Cybèle. Mais, le cours des choses était ainsi, car c'est ainsi qu'elle l'avait voulu.

Se relevant dans une arabesque, elle se dirigea paisiblement vers sa progéniture. A mi-chemin, elle disparut. Une bagatelle, pour Cybèle. Elle ne voulait que l'observer, voir ce qu'elle était devenue, voir comment elle vivait, voir enfin comment elle se débrouillait sans elle, Cybèle. Inutile de l'effrayer ou de la perturber. Cybèle savait que rencontrer une déesse pouvait causer une forte émotion. Car elle l'avait voulu ainsi, quoi de moins étonnant ?

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You have to give up. You have to give up. You have to realize that some day you will die. Until you know that, you are useless.Tyler Durden
Cybèle
Paranoïaque


Message Sam 01 Sep 2007 | 21:53  Répondre en citant

Valéria était loin de faire confiance en quiconque dans ce foutu bordel. Comme chacun sait, elle aurait donné pas mal pour pouvoir sortir de là. Il y avait des trucs cools, c'est vrai. Le machin dans les caves, par exemple. Mais cela changeait-il, au final, vraiment quelque chose ? Foutue prison dorée dont elle ne connaissait même pas l'utilité. A y repenser, après quelques jours de captivité, même sa famille d'accueil lui manquait. Elle se disait qu'elle aurait pu s'y prendre autrement, leur laisser une chance… Mais c'était stupide. Ces pourris n'en n'avaient rien à foutre, bien sûr !

Elle descendit en un saut de l'arbre sur lequel elle était plus ou moins grimpée, une branche à la main. S'approchant de l'étang, elle en vira les quelques branches secondaires, les feuilles, et tout ce qui gênerait, pour en faire un bâton uniforme. Quand ce fut fait, elle leva les yeux vers l'étendue d'eau et s'arrêta net.

Quelque chose l'observait.

Valéria le sentait.

D'accord, elle l'avait souvent senti, et ce n'était pas toujours justifié. Mais là, c'était clair. Comme les nuits troublées qu'elle passait dans sa chambre à Phoenix, les yeux fixés sur l'obscurité ou le visage caché sous ses draps. Quand elle était plus jeune… Elle faisait souvent ça. Le lit accolé au mur, elle se tournait toujours vers celui-ci, pour ne pas voir. Surtout pas.

Ne pas voir quoi ?

L'horreur indicible. Impensable. Et comme c'était impensable, elle n'y pensa plus.

Ok. Je sais pas qui vous êtes, mais je sais que vous êtes là. Montrez-vous.

La jeune fille avait glissé une main dans sa sacoche, l'autre tenant toujours le bâton. Sa main se referma sur quelque chose de rassurant. Oh, pas d'inquiétude… Sûrement rien de bien grave.

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Just because you're paranoid doesn't mean they aren't after you.
Kurt Cobain
Valéria Rowntree
Paranoïaque


Message Dim 02 Sep 2007 | 3:04  Répondre en citant

Quelle rudesse, quelle grossiereté ! S'adressait-on de la sorte à sa Mère ? Etait-ce donc ainsi qu'évoluaient les créatures hors de son emprise, retournant à l'état sauvage, s'armant de bâtons, s'exprimant comme des pots d'échappement, ignorant tout de l'harmonie qu'elle avait engendrée, aveugles à la superbe de Cybèle ?

Cybèle était déçue, attristée, émue par la misérable condition de cet être emprisonné par son angoisse. Peut-être avait-elle eu tort de laisser libres ses créations ? N'auraient-elles pas été plus heureuses, plus belles, enchaînées dans l'harmonie ?

Que ferait Cybèle ? Continuerait-elle de se cacher ? Abandonnerait-elle discrètement ce petit être paniqué, afin de ne pas lui causer de commotion ? Ou lui infligerait-elle sa sublime rencontre ? Ne risquait-elle pas de la choquer par tant de majesté ? Mais Cybèle n'était pas dupe aux voies du destin, car elle les traçait elle-même : la petite créature ne s'était trouvée là que parce qu'elle avait éprouvé le désir de faire sa rencontre, d'en apprendre un peu plus sur elle.

Cette enfant le méritait, après tout, elle qui, malgré sa piètre constitution et son faible esprit, avait su déceler la présence de Cybèle, avoir conscience de son aura divine. Mais n'était-ce pas tout simplement parce que Cybèle s'était trahie, dans le but d'attirer son attention, dans le but qu'elle sente sa présence et la devine avant de comprendre, plutôt que de lui infliger l'émoi de son apparition ? Si, bien sûr, Cybèle l'avait voulu ainsi, pour le bien de sa petite fille.

Alors, elle lui fit grâce de son apparition. Elle s'avança devant la petite chose et laissa entrevoir dans un premier temps sa broche sophistiquée, accrochant un rayon de soleil parfaitement orchestré, puis sa chevelure aux reflets grandioses, puis, délicatement, son visage et son cou. Avec un sourire pétri de mansuétude, Cybèle la contempla, puis laissa majestueusement apparaître son buste, et enfin ses membres.

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Cybèle
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Message Dim 02 Sep 2007 | 11:02  Répondre en citant

Valéria fixa la broche qui apparut, puis, graduellement, le reste. Son bâton se redressa légèrement pour tenir la chose à distance, et ses yeux déjà habituellement méfiants exprimèrent une incrédulité hostile à nulle autre pareille. Encore une fois, son coeur avait du louper un battement et elle commençait à se demander si elle n'était pas victime de palpitations, des fois. A la prochaine douleur dans le bras gauche, elle s'enverrait un grand coup dans la cage thoracique pour remettre tout ça en place, c'était promis.

Entre ça et des caves qui bougent toutes seules, pourtant, elle se sentait à peine étonnée. Ce foutu Asile regorgeait de trucages tous plus ou moins bidons et tous plus ou moins destinés à l'empêcher, elle, de sortir : ceci n'était qu'une mascarade de plus des obscures Instances qui dirigeaient cette prison digne du vingt-troisième siècle, peut-être même dans une dimension parallèle. On se serait cru dans le Cube, en beaucoup moins drôle. Il manquait en effet les pièges dans lesquels elle aurait pu faire tomber les autres pensionnaires, un sourire sadique et réjoui aux lèvres.

Malheureusement pour la Chose, les sourires pleins de mansuétude, Valéria n'aimait pas ça. D'ailleurs, un sourire en soi était suspect. Le bout de la branche sur le plexus de Cybèle, l'autre main tenant toujours quelque chose dans sa sacoche, ce fut avec un ton méfiant mais empreint d'un fond presque blasé qu'elle s'exprima :

D'accord, je vois, cet endroit regroupe tous les trucs de David Copperfield. Pas de bol, ça marche pas avec moi. Qu'est-ce que tu veux ?

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Kurt Cobain
Valéria Rowntree
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Message Dim 02 Sep 2007 | 11:57  Répondre en citant

Dans son immensité, Cybèle avait naïvement pensé qu'il n'était pas nécessaire de se présenter, et que les honneurs qui lui étaient dûs lui seraient accordées d'emblée. Sans se départir de son sourire imperturbable, Cybèle était pourtant surprise par la réaction de l'être pathétique qui lui faisait face : bâton brandi, yeux héberlués, elle avait tout du primate. Comment pouvait-elle ignorer qui Cybèle était ? C'est alors que Cybèle se souvint de ce qu'elle avait accordé à sa progéniture et comprit : cet erzatz de femme était le rejeton bâtard de créatures déjà libérées de son emprise. Elle avait été élevée dans l'hérésie, dans l'ignorance.

Cette découverte lui fut confirmée par les paroles, toujours aussi rustiques, de la créature incrédule. David Copperfield ? Une de ses créations les plus originales, c'était vrai. Son sourire s'élargit à l'évocation de ce souvenir. Comment lui faire comprendre qui elle était sans la heurter ? Manifestement, la petite chose ne croyait pas en Elle.

Cybèle décida donc de ne lui faire entrevoir la vérité que progressivement. Avec un calme surnaturel, elle énonça, d'une voix séraphique :

Ce que je veux, je l'ai. En l'occurence, toi, petite chose. Allons nous asseoir, veux-tu ? Il fait bon s'étendre sur les rives de l'étang aujourd'hui, car telle est également ma volonté.

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Cybèle
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Message Dim 02 Sep 2007 | 12:53  Répondre en citant

Si Valéria avait été une adolescente racaille des quartiers pauvres de la France, elle aurait sans doute pensé quelque chose comme : chelou la meuf. Heureusement pour le lecteur, ce n'était pas là son langage. Elle voulut lever un seul sourcil, le droit, et rata son coup, ce qui eut pour effet de lui faire lever les deux. C'est toujours quand on a le plus besoin de ce truc-là qu'il ne fonctionne pas. Une analyse psychologique rapide du sujet lui faisant face l'informa néanmoins qu'elle était complètement barge et avait un air tout ce qu'il y a de plus énervant à se prendre pour le centre du monde, ce qui n'allait pas marcher avec elle.

Encore une pauvre tarée paumée dans ce foutu parc. C'est pas comme si c'était la première que Valéria rencontrait. Finalement, son air sombre naturel s'obscurcit encore d'avantage. De toute évidence, cette saloperie la prenait pour sa propriété. Mouais. Si c'était le cas, elle se fourrait le doigt dans le cul jusqu'à la troisième lombaire. Le bâton se pressa un peu plus sur le plexus de la femme, comme pour en sentir la résistance, et certainement pour voir si elle se défendrait en cas de confrontation directe.

Avouons-le, c'était aussi un peu pour la faire chier. Pour la même raison, elle lui parla comme on parle à un bébé, un fou ou encore un vieux complètement sénile :

C'est çaaaaaa. On va gentiment aller se rassoir sur les rives, donc, et arrêter d'ennuyer les grandes madames qui ont autre chose à faire que de s'occuper des fous, mhhh ? Et ensuite, on ira prendre ses médicaments comme une grande fifille, d'accord ?

Le tout avec un sourire des plus mauvais.

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Kurt Cobain
Valéria Rowntree
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Message Dim 02 Sep 2007 | 13:30  Répondre en citant

Cybèle comprit. La créature avait peur. Ses yeux grands ouverts, son bâton brandi, la créature avait compris, et la créature la craignait. Cybèle en était à la fois heureuse et triste, heureuse de son pouvoir, et triste de la distance qu'il lui en coûtait. Comme elle aurait voulu partager la vie, les émotions de ce petit être, savoir ce qu'elle pensait, ressentait, découvrir ses rites, son dialecte… Savoir enfin ce qu'était la liberté, elle qui était condamnée à l'éternité, Cybèle.

Il faudrait lui apprendre, lui montrer quels miracles Cybèle pouvait accomplir, lui faire comprendre qu'elle n'était là que pour parfaire, puis perenniser la perfection.

Mais sa progéniture l'avait ignorée, méconnue, et la craignait et rejetait désormais. Cybèle vit plus qu'elle ne sentit le bâton de la petite chose appuyer contre sa poitrine, et n'y prit aucunement garde. Son sourire se teinta d'une pointe de miséricorde.

Oui, Cybelle lui montrerait.

Viens, l'invita Cybèle avec simplicité.

Elle se retourna et se dirigea vers l'endroit où elle s'était trouvée étendue quelques instant plus tôt.

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Cybèle
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Message Dim 02 Sep 2007 | 13:42  Répondre en citant

Valéria la laissa se barrer, et rabaissa son bâton devenu inutile. Enfin, il allait servir par la suite. Elle sortit également sa main droite de sa sacoche, pour refermer celle-ci d'un geste calme en fixant l'asperge humaine dans sa démarche squelettique. Par curiosité malsaine qu'elle se reprocha tout de suite, elle avança derrière elle en se servant inutilement de la branche comme bâton de marche, puis elle se fixa à environ trois mètres de Cybèle.

Son regard quitta la timbrée pour aller embrasser, ou plutôt fusiller, l'étang. Elle se demanda un instant s'il y avait du poisson, se rendit compte qu'au final elle n'en n'avait rien à foutre, puis son attention revint à la grande perche avec un coup de menton interrogatif :

Si t'as rien d'autre à me montrer que trois touffes d'herbes et quelques litres de flotte stagnante, c'était pas la peine de me demander de venir, mais tu as de la chance je suis de bonne humeur. Alors, c'est quoi, ces conneries ?

Entre autres, elle pensait à la capacité de se rendre invisible. Même si c'était sans doute un mauvais trucage, le connaître pourrait lui éviter de nouvelles surprises de ce genre. On ne frappe jamais aussi bien un ennemi que lorsqu'on le connaît parfaitement, et Valéria comptait bien frapper. Frapper fort, jusqu'à ce qu'on la laisse sortir de ce trou à merde.

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Message Dim 02 Sep 2007 | 15:03  Répondre en citant

Cybèle était heureuse. Cybèle avait enfanté un univers dont elle était plus que satisfaite et où elle trouvait sans cesse de nouveaux plaisirs. Cybèle se trouvait là où elle l'avait décidé, et les choses se déroulaient comme elle l'entendait, car sa volonté édictait le monde. C'est pourquoi Cybèle n'éprouva que plus de pitié encore face à l'impiété de la créature malingre qui osait la défier.

Après le scepticisme, le temps des miracles.

Cybèle comprit que la rencontre avec cette créture n'était pas dûe au hasard, et qu'elle avait une leçon à apprendre de cet être perdu. La liberté était son plus beau cadeau, mais le dédain était sa plus grande honte. Cybèle avait surestimé ses talents en croyant ses créations capables d'assumer brutalement leur indépendance. Sans repères, elles avaient dégénéré, étaient retombées dans la violence et la barbarie. Cybèle leur avait repris la paix d'où elles étaient issues.

Cybèle, prise de remords, mesura son erreur et comprit le but que le destin entendait à cette rencontre, ce destin qu'elle avait engendré et auquel même les dieux n'échappent pas. Elle avait laissé ses créatures dans l'ignorance, et elles étaient redevenues ignares, aveugles et incapables. Oubliant tout des dons qu'elle leur avait conférés, et du miracle de leur existance, elles erraient sans but, perplexes, inquiètes.

Ces touffes d'herbe et cette eau stagnante ne sont qu'un aperçu de ce dont je suis capable. Ne comprends-tu pas, petite chose ? Je suis la matière, je suis la vie, je suis l'élan, je suis la Terre-Mère. De mon règne et de ma bonté sont issues toutes les choses qui nous entourent. Si tu te trouves ici, ici et maintenant, c'est grâce à moi.

Un nouveau rayon de soleil la nimba opportunément.

Vois-tu ?

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Message Dim 02 Sep 2007 | 16:10  Répondre en citant

Valéria l'observa déblatérer ses âneries d'un air empreint d'un vide absolu. Ne cherchez pas une quelconque expression sans ses yeux aux iris marron, ce serait une pure perte de temps. La neutralité même. Le néant blasé. Le gouffre de l'ennui, peut-être. Très bien, l'autre était folle, ce n'était pas spécialement nouveau. Ce qu'elle voudrait, de temps en temps, rencontrer quelqu'un de normal dans ce foutu asile ! Mais non. Que des tarés. Puis, quelqu'un était-il vraiment honnête ? Même les gens normaux étaient des enfoirés, de son point de vue. Où qu'elle ait regardé au cours de sa vie, elle n'avait trouvé personne qui sorte un peu du lot, et ceux qui avaient donné l'illusion de valoir la peine n'étaient que des traîtres et des salauds.

Elle acquiesça d'un signe de tête décidé, et sa main gauche vint remettre une mèche de cheveux derrière son oreille. En plein soleil, elle se serait presque sentie jolie. On en était loin. De toutes façons, de son point de vue, son apparence ne faisait chier que les autres : s'ils n'étaient pas contents, il fallait regarder ailleurs.

Ouais, c'est limpide. Alors dis-moi, si t'es aussi importante que ça pour ce qui nous entoure et que tu as un tel pouvoir…

Valéria eut un léger sourire :

…vas-y, fais-moi apparaître quelque chose de nouveau. Un arbre, une bestiole, un animal ou un truc vivant quelconque. Je te laisse le choix, du moment que je le vois.

Même si Cybèle le faisait, Valéria concluerait à un tour de passe-passe bidon, mais si elle refusait… Elle perdrait le peu de crédibilité qu'elle avait. Le but unique de la manoeuvre était de la casser. Il n'y avait rien d'autre.

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Valéria Rowntree
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