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L'Asile
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Test

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Message Mar 10 Juil 2007 | 0:28  Répondre en citant

BADABOUM.

Amplifié par l'acoustique de l'odéon, l'atterrissage produisit un fracas sensationnel.

Une forme étrange se dessina péniblement sous la grande étendue de toile brune et se mut lestement parmi les gradins, sans quitter son abri, pour disparaître entre deux travées. Un instant plus tard, le parachute s'était évaporé, dextrement replié et replacé dans sa sacoche. Un chuchotement :

Neville à Contrôle, Neville à Contrôle, me recevez-vous ?

A plat ventre, le Lieutenant cherchait un contact. Quelque chose ne s'était pas passé comme prévu.

Silence.

L'inquiétude déversa lentement sa bile parmi les vaisseaux du Lieutenant. Son implant avait-il été endommagé dans la dégringolade ? La manœuvre s'était déroulée à merveille, jusqu'à-ce que… jusqu'à-ce qu'il s'écroule dans cet amphithéâtre, à encore plus de 1000 mètres d'altitude. Inexplicable. Le lieutenant risqua un œil au-dessus des gradins. Personne. Rester prudent. L'espace d'un instant, sa silhouette sembla papilloter, s'estomper, puis retrouva son épaisseur : un signal de son implant, crachotement indistinct et rythmé. Du morse ? Puis plus rien.

Test. Neville à Contrôle, Neville à Contrôle, je répète, me recevez-vous ?

_____________
Step, step, one by one
Walk into the setting sun

Aaron Neville
Paranoïaque


Message Ven 13 Juil 2007 | 19:44  Répondre en citant

Tac. Tac. Tac. Tac. Tac. Tac.

Rythme militaire, pas lourd.

Tac. Tac. Tac. Tac. Tac. Tac.

Cadence autoritaire, foulée agressive.

TAC. TAC. TAC. TAC. TAC. TAC.

Enfin, le silence. Apre et angoissant.

Un grincement de porte et le visage de la Pharmacienne, aseptiquement austère, apparaît dans l'Odéon et se corrige instantanément, lisse et convivial.

— Que faites-vous là, Aaron ?

Question banale pour entamer la discussion. Mais réelle inquiétude de la Pharmacienne qui ne se résoud pas à ne pas savoir où est et que fait chaque interné, à chaque seconde pendant laquelle elle sert de son mieux l'Asile. Et le Directeur, surtout. A moins que ne ce soit l'autre ?

Aucune importance.

— Vous savez, à force de traîner par terre, vous allez salir votre bel ensemble noir…

Conseil bateau, pour donner l'effet d'un maternage. Mais volonté certaine d'être proche de chaque patient, afin de gagner leur confiance, petit à petit.

— Vous vous sentez bien, en ce moment ?

Véritable entrée en matière. Seul intérêt de cette discussion : connaître l'état de chaque être vivant de cet Asile, afin de parer à toute éventualité. L'instabilité des internés fait qu'il est devenu important de pouvoir quasiment prédire l'avenir.

Et d'y remédier.
La Pharmacienne



Message Sam 14 Juil 2007 | 13:24  Répondre en citant

Mais… Mais ? Mais !

Qui pouvait être cette dame qui connaissait son nom ? Comment ? Comment avait-elle pu savoir ? La connaissait-il ? Comment le connaisait-elle ? Pourquoi ? Vraiment ? Etait-ce bien son nom qu'il avait entendu ?

Il lui répondit d'un froncement de sourcils. Et puis, il n'était pas du tout en noir, il était en camouflage ! Il jeta un coup d'œil discret pour s'en assurer… il était en noir ! Impossible ! Etait-il devenu fou ? Comment avait-elle pu savoir ?

Voyons, c'est évident, comment elle a pu savoir que tu es habillé en noir. Avec ses pupilles, nigaud ! Oui mais… mon nom ?

A la réflexion, sur son nom aussi, il y avait erreur. Il était le lieutenant Neville. Mais… Pourquoi avait-il eu ce sentiment qu'elle était tombée dans le mille ? Son prénom, c'était Aaron. Puisqu'elle l'avait dit. Mais pourquoi aurait-elle raison ? Et comment avait-elle pu savoir ? Oui, à bien y réfléchir, il avait été surpris qu'elle le connaisse lui, pas son nom. Pourtant, elle était tombée juste, non ? Par quel miracle ? Mais avant qu'elle ne l'appelle Aaron, comment s'appelait-il ? Voilà qu'il délirait. Puisque son prénom était Aaron, son prénom avait toujours été Aaron. De toute façon, il était le lieutenant Neville, pas autre chose.

Ou s'agissait-il d'un mot de passe ?

Voilà qui expliquerait tout ! Elle l'attendait. Elle était son contact ici ! C'est d'elle qu'il devrait recevoir les consignes. Car au vu des événements récents, il y avait eu des changements de plan. Mais quels événements, au juste ? Il ne savait toujours pas comment il avait échoué dans cet endroit étrange. Peut-être était-elle là pour l'accueillir et le guider ? Peut-être que tout ça était prévu ?

Et si on cherchait à l'abuser ? A lui soutirer des informations en s'attirant sa confiance ? Ne pas se laisser leurrer par quelques politesses. On en avait probablement après lui. Il devait se considérer désormais en terrain ennemi.

Le Lieutenant Neville prit donc le parti prudent de jouer le jeu de l'inconnue.

J'étais en plein exercice ! Et vous, que faites-vous ici ? Oh, ne vous en faites pas pour ma tenue, c'est à ça qu'elle sert…

A cet instant, un nouveau crachotement lui parvint de son implant. Il porta la main à sa tempe dans un geste instinctif, mais il ne distinguait toujours rien de plus qu'un vague rythme. Le volume des parasites se fit subitement insoutenable, et il se flanqua par réflexe un grand coup sur le crâne qui par bonheur eut l'effet escompté. Son implant était peut-être hors service. Il s'efforça de feindre la décontraction :

Je suis dans une forme olympique !

Le tout enrobé d'un large sourire peut-être un peu débile.
Aaron Neville
Paranoïaque


Message Sam 28 Juil 2007 | 18:30  Répondre en citant

Un sourcil qui se lève. Etonnement. Depuis quand les fous se sentent magnifiquement bien ?

L'autre qui ne tarde pas à suivre. Stupéfaction. Depuis quand les fous qui se sentent magnifiquement bien viennent à se cogner la tête de leur main ?

Il est peut-être bientôt temps d'agir… Quelques pas en direction de Lou, avant que celle-ci ne pose une question, de politesse, évidemment. Par conséquent, la Pharmacienne s'arrête, ressentant très clairement les limites que tente d'imposer Lou et la distance qu'elle désire garder.

Surtout, ne pas la brusquer, la braquer.

Le visage toujours aussi avenant, la Pharmacienne parle d'un ton volontairement apaisant. Aucun intérêt de parler aux internés si c'est pour rentrer automatiquement en conflit. Elle a besoin d'eux, autant qu'ils ont besoin d'elle. Ils sont sa matière première.

— Je me promène oui, et je discute et me passionne, au gré de mes rencontres…

Un ton vaguement poétique pour ne pas brandir l'épée de la rationalité et se confronter au bouclier de l'affect bouleversé. Un semblant de sourire amusé glisse sur les lèvres de la dame, rapidement dissimulé par une toux brève, sans doute causée par la fumée.

— Vous vous tapez souvent la tête, Lou ?

Inquiétude. Ou ébullition.

Un peu des deux, sans doute.
La Pharmacienne



Message Mar 31 Juil 2007 | 22:48  Répondre en citant

Alors là ! Nouveau sourire en coin. Lou sentit l'énervement monter en elle. Chut, doucement, se calmer, gérer sa colère…

Le plus calmement possible, elle répondit à la question qui l'avait énervée :

« C'est pour rapeller Melpomène à l'ordre, elle a tendance à ne pas se rendre compte des priorités. »

La jeune fille était calmée. Parler avait fait descendre la pression et la ramenait à l'ordre, comme elle le disait elle-même. Cela l'avait mise en colère, d'une façon soudaine et violente, qu'on lui pose des questions, mais bon, c'était le métier de la Pharmacienne, n'est-ce pas ?

Elle tira sur sa cigarette, peut-être un peu par provocation en entendant la Pharmacienne toussoter.

Lou n'avait plus envie qu'on la laisse seule. Elle avait envie de s'amuser. Il faudrait qu'elle aille voir les autres patients, histoire de s'imposer un peu, de batailler avec les récalcitrants, tout ça. Envie d'agitation. Envie de commencer avec la Pharmacienne, de lui parler, pour voir.
Aaron Neville
Paranoïaque


Message Ven 24 Aoû 2007 | 23:50  Répondre en citant

Melpomène ?

Rapidement, la Pharmacienne fait le tour des dernières transmissions échangées avec ses collègues, et tel un moteur de recherche, se focalise sur le prénom en question.

Melpomène.

En un rien de le temps le dossier est chargé et remémoré. Il ne reste alors plus qu'à le compléter, l'affiner, afin de servir au mieux l'Asile.

— Vous n'êtes pas toujours d'accord avec Melpomène, Lou ? C'est surprenant…

Un éclat de rire étincelant, pur et innocent, s'échappe dans les hauteurs de l'odéon, ne trouvant jamais le plafond pour s'y réfléchir en écho. Loin de la Pharmacienne l'idée de se moquer, n'y voir qu'une simple tentative pour revenir à une atmosphère détendue.

— Et j'imagine qu'elle tente de vous imposer ses choix, n'est-ce pas ?

Mais envie plus forte que tout d'avancer, de progresser, d'entrer dans l'esprit de la patiente.

Et tant pis pour l'ambiance.
La Pharmacienne



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