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Message Dim 18 Avr 2010 | 22:28  Répondre en citant

xx
Azraël Lipszyc
Mélancolique


Message Lun 26 Avr 2010 | 22:27  Répondre en citant

plouf !

Quoi Plouf ?!

Merde, on ne peut plus lire tranquillement dans les jardins sans croiser à tout bout de champs un suicidaire en puissance ! Non, non, non, ce n'est qu'une grenouille, une grosse grenouille. Je n'ai rien entendu.

...

...

...

Soit. Imaginer une immense grenouille se balader sous ma branche n'aide pas la concentration à revenir. Qui sait quelles sont les éclaboussures qui pourraient provenir d'une explosion potentielle. Rien n'est impossible. Les lieux ne sont plus sûrs.

Notre Bibliothécaire descends donc de sa branche de Saule après ces quelques pensées afin de constater l'étendue des dégâts. Et oui bien sûr, ce n'est pas un batracien, à moins que l'univers se soit amusé à transformer ces créatures repoussantes en princesses plus souvent que de coutume. Enfin princesse, j'exagère sans doute un peu. Les reflets de vase ne sont tout de même pas du meilleur effet sur un visage aussi agréable soit-il. Visage qui soit dit en passant s'enfonce encore, et encore. Il va falloir y aller tout de même un jour !

C'est sans compter sur le respect des convenances. Il sied de retirer ses chaussettes sans les retourner et de bien les replier sur un carré d'herbe fraiche tout de même pas trop humide, et de procéder de même pour son veston, sa chemise, bien enrouler la ceinture de cuir de son pantalon et replier ce dernier afin de ne pas causer de faux pli. Ah si seulement il avait pensé à emporter un carré de napperon sur lequel déposer ce paquetage et éviter ainsi quelques tâches verdâtres fort désagréables. Malheureusement, il avait oublié celui-ci sur la branche qu'il venait de quitter, et le rustre ne se lasse pas de le narguer en battant sous la légère brise de l'instant. Mais qu'importe ! Il faut prendre quelques risques dans un sauvetage que diable ! Toujours personne d'autre aux alentours ? Ah ben non

Dans une parfaite imitation de plongeon de crapaud (histoire de rester dans l'ambiance), il montre alors aux dieux son magnifique caleçon long à rayures rouges et blanches avant de disparaitre dans les profondeurs abyssales d'un étang de bien dix pieds de profondeur. Reste encore à convaincre la personne qu'il tente de sauver qu'il faudra bien remonter un jour...
Le Bibliothécaire



Message Mar 27 Avr 2010 | 19:41  Répondre en citant

Elle continue de s'enfoncer dans les limbes, c'est vert, ça sent l'urine. Oh tient ! Mais qu'est-ce donc que ces remouds, et ces milliers de bulles ?
Quelque chose approche, elle le flaire ce n'est pas pour rien si elle a été nez dans une vie antérieure. C'est à la vue de ce caleçon long à rayures rouges et blanches qu'elle comprit que ce ne pouvait être qu'un homme. Et son instinct ne la trompait que très rarement si ce n'est jamais. Plus l'homme approchait plus elle avait la sensation de s'enfoncer dans la vase. Il finit tout de même par ne se trouver qu'à un ou deux mètres de son corps fluet. Il lui tend une main, ou deux ou même encore trois, elle ne sait pas - plus - . Je rêve pense t-elle. L'eau doit lui être montée à la tête.

Une toux amer, elle cligne des yeux. Ils sont embués, elle distingue à peine l'homme perché sur ce qui semblerait être un arbre. Et il parle, il hurle aussi parfois. Elle ne saisit pas tout, simplement quelques bribes de phrases.

" Et le ciel regardait la carcasse superbe
[...]
La puanteur était si forte, que sur [...]
Vous crûtes vous évanouir.

Les mouches bourdonnaient sur ce ventre putride,
[...]
De larves, qui coulaient [...] un épais liquide
Le long de ces vivants haillons. "


Sa vision s'éclaircit. Elle se redresse et s'apprête à interroger cet inconnu mais celui-ci la devance :

- Qui aimes-tu le mieux, homme énigmatique, dis ?
ton père, ta mère, ta sœur ou ton frère ?
- Pardon ?
- Tes amis ?
- Je ne comprends pas.
- Baudelaire !
Azraël Lipszyc
Mélancolique


Message Dim 02 Mai 2010 | 12:13  Répondre en citant

Youhou, je suis là ! Regardez-moi ! Mais regardez-moi bordel, à qui parlez-vous puisque je suis là ?

Et l'autre continue à regarder par dessus son épaule, à travers lui, en baragouinant il ne sait quoi. Dire que quelques secondes plus tôt elle paraissait l'avoir remarqué, être prête à se saisir de son poignet.

Comment fera-t-il pour la tirer de cet état vaseux maintenant ? Aucun bord auquel s'appuyer, aucune force pour la remonter sans cela. Bref, il ne reste plus qu'une chose à faire : la réveiller

Le voilà donc maintenant à quelques centimètres du corps, à triturer son visage, la pincer à défaut de pouvoir administrer sous l'eau une claque cinglante.

Mais pourquoi s'acharnait-il donc comme cela d'ailleurs ? Ne pouvait-il pas la laisser crever tranquillement ?
Le Bibliothécaire



Message Ven 07 Mai 2010 | 16:55  Répondre en citant

Il disparaît, de plus en plus. Elle se sent plus lourde d'un coup. On la pince, fort.
Elle se réveille ou bien l'était-elle déjà ? L'autre continu de la pincer, plus fort maintenant. Ou peut-être pas. Elle a froid, l'eau ne doit pas dépasser les 10°C, et il continu, il pince, il frappe aussi.

- " Stop, je vous vois , je vous sens , arrêtez . Aidez-moi, je ... "

L'eau s'engouffre dans sa bouche, elle tousse. Une, deux, trois ou bien quatre fois. Elle bat des bras et des jambes de plus en plus vite.

Mais enfin qu'il fasse quelque chose, n'importe quoi !
Azraël Lipszyc
Mélancolique


Message Lun 10 Mai 2010 | 23:57  Répondre en citant

Enfin une réaction normale face à la noyade. C'est bon, je peux la laisser s'en sortir maintenant. Vais pas me fatiguer plus, c'est qu'elle caille cette flotte !

Il remonte donc sur la rive empli de fierté devant le devoir accompli, histoire de ne pas se sentir trop con avec ses os saillants dégoulinant de flotte, sa maigre tignasse engluée sur son crâne gelé et quelques intrus ajoutant une touche de verdure en bordure de son caleçon.

Et l'autre, elle ressort ?
Le Bibliothécaire



Message Ven 23 Juil 2010 | 20:59  Répondre en citant

Elle finit tant bien que mal à se hisser sur la rive, toute grelottante.
Elle se tourne et sourit à l'homme qui essaie d'essorer ses vêtements gorgés d'eau du mieux qu'il peut.
Souriante, elle lance :

- Merci.

L'autre ne répond pas, concentré sur sa tâche.
- ...
- Merci, dit-elle en haussant le ton.

Visiblement énervé, il répond :
- N'hurlez donc pas de la sorte, je vous ai entendue !

La jeune femme, étonnée, essore ses vêtements à son tour.
Azraël Lipszyc
Mélancolique


Message Dim 15 Aoû 2010 | 17:59  Répondre en citant

La jeune femme sort de l'eau, enfin, et adresse des remerciements... à un être invisible situé juste à côté ? En tout cas la réponse ne semble pas lui plaire et elle s'occupe de ses propres affaires, le négligeant superbement.

- Dites-donc ? A qui vous parliez ?

Il n'aide pas souvent les autres, alors bon, un peu de gratitude ne serait pas trop demander. Pour un peu il s'énerverait. Ah non, il s'énerve vraiment.

- Et puis à quoi ça rime de se jeter dans l'étang ! Vous savez combien de temps il faut pour l'entretenir ? Vous croyez qu'on n'a que ça à faire de vider les corps qui remontent à la surface de la flotte ?

Bon, ce n'est pas vraiment lui qui s'en occupe, plutôt le jardinier, mais quand même
Le Bibliothécaire



Message Dim 22 Aoû 2010 | 21:45  Répondre en citant

L'homme qui, quelques minutes plus tôt se tenait devant elle est maintenant dans son dos. Elle se pince le mollet puis se retourne.
Trop vite sûrement, elle glisse dans la boue. " Pourquoi ça n'arrive qu'à moi ? ! " qu'elle hurle.
L'homme exaspéré soupire et commence à partir hilare en direction d'une immense battisse suivi de près par la jeune fille.
Azraël Lipszyc
Mélancolique


Message Mar 14 Sep 2010 | 13:17  Répondre en citant

Bon, c'en est assez. Il n'allait tout de même pas rester à suivre quelqu'un qui visiblement n'en avait rien à faire de sa présence. Laissant l'internée suivre ses chimères en direction de la grange, Le Bibliothécaire s'en retourne à ses lectures.
Le Bibliothécaire



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