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Dessine moi un bébé

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Message Dim 24 Jan 2010 | 22:02  Répondre en citant

Une discussion débute dans un lieu inconnu. La lune peut-être
Un petit couple, seul, un décors minimaliste autour d'eux. Une chaise
Lui, accroupi à côté, la main sur le ventre grossissant de sa compagne
Fasciné

- Tu crois qu'elle aura quels yeux ?

Elle...
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Comment ne pas craindre ceux qui nous touchent le plus
Fallom Tenk
Paranoïaque


Message Lun 08 Fév 2010 | 18:31  Répondre en citant

Plongée sans ses pensées, elle écoute distraitement son compagnon.
Leurs mains sont nouées sur son ventre qui gonfle, nourri de questions, de fantasmes, d'attention.

- Un de chaque ! Il faudrait qu'elle puisse voir les choses, un peu comme chacun de nous...
Un peu de ton intelligence, de tes connaissances; et un peu de... De moi, quoi.

Le bébé, à force de mystère, s'ébauche en sa mère comme un croquis maladroit. La part manquante ?
Céleste s'en amuse, ce bébé à deux têtes la fait rire. Une inquiétude subite fait retomber son sourire :

- Mais... Je n'y comprends rien aux petites filles...

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La violence sucrée de l'imaginaire console tant bien que mal de la violence amère du réel.
Céleste
Schizophrène


Message Mer 10 Fév 2010 | 0:41  Répondre en citant

Il rougit, un peu, forcément, reléguant les doutes au fond de lui comme d'habitude. Les doutes qu'il pourrait avoir sur elle, ses compliments. Parce que des doutes tout court, il en a c'est sûr. Et c'est en se grattant le crâne, démangeaisons dans sa tignasse sombre, qu'il rétorque :

- Tu connais surement plus que moi ! Alors tous les deux ensemble on arrivera bien à comprendre

Puis songeur, dans le silence qui suit :

- Des yeux de couleur différente ? Ca va faire bizarre d'être regardé par elle. Je crois que c'est mieux si elle a les tiens. Ils sont plus jolis.
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Fallom Tenk
Paranoïaque


Message Dim 13 Juin 2010 | 19:10  Répondre en citant

Céleste tourne la tête vers lui. Toute souriante, son égo flatté lui fait bomber le ventre.
Le bébé commence à prendre de la place. Dans leurs rêves, dans sa chair, et bientôt... ?

Il va finir par sortir, par se détacher. Ils entendront ses cris, le mystère prendra fin... Il fera d'eux des parents, entité à part entière. Il...

- Et si c'est un fils ? Tu en pense quoi ?

Des bulles dans sa matrice... Le bébé s'active, et fonce droit dans le mur de son petit domaine, tête la première. Céleste se crispe sous la douleur.

- Putain ! Et merde... Il me ressemble déjà on dirait !

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Céleste
Schizophrène


Message Dim 13 Juin 2010 | 21:42  Répondre en citant

Un fils. De quelle manière me ressemblerait-il ?

- Je l'ai senti !

Réaction de surprise et fierté spontanée, si rare. Et de regarder d'un air étonné la main qui avait ressenti le choc, comme pour y voir celle du petit être à venir, imaginer la forme qu'elle aurait, voir un autre soi-même au bout

Etrange...

- Essaie de ne pas avoir trop peur en sortant

Un murmure, et la tête sur le ventre de sa compagne après un baiser destiné à tous deux

Attend-il une réponse ?
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Fallom Tenk
Paranoïaque


Message Mar 15 Juin 2010 | 17:36  Répondre en citant

Le baiser entre les boutons du pyjama tendu par son gros ventre. Elle ferme les yeux, un peu chavirée. Les hormones; ouais... C'est pas elle, c'est les hormones.

Elle espère qu'il, qu'elle sera tendre, comme son homme, spontanément, tendre et protecteur, ce qu'elle même n'est pas. Qu'il n'aura pas à soulever des montagnes pour devenir soi. Au fond, elle espère surtout qu'il ne lui ressemblera pas...

Il fait noir, ici, pendant qu'ils construisent leur enfant, le nourrissent de fantasmes. Ici c'est noir, lent et doux. Macrocosme de sa matrice. Et l'idée de lui faire voir la lumière la fait trembler...

De nulle part, elle sort ses aiguilles, une pelote de laine noire, neutre, rassurante. Grille une cigarette. La fumée s'évapore dans le vide, les tiges de fer tintent. Le premier lange prend forme, sans qu'elle y pense, sans le vouloir.

- Je voudrais qu'il reste toujours en moi. On est bien, non ? Dit-elle le souffle court, en aspirant une bouffée de tabac.

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Céleste
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Message Sam 19 Juin 2010 | 13:54  Répondre en citant

L'odeur de fumée lui prend les narines, le plonge un peu plus dans la langueur de l'instant. Le petit lui aussi semble s'apaiser.

- Oui, on est bien

Confirmation presqu'inutile, alors qu'il s'est approché encore et observe les deux doigts métalliques courir de maille en maille.

- Même s'il sort, on pourra toujours rester tous les trois dans le noir, loin des autres.

Il était peut-être tendre, mais elle semblait savoir faire beaucoup plus avec ses doigts agiles

- Et tu lui apprendras des choses

Moi je ne pourrai que lui apprendre à se méfier, à se cacher
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Fallom Tenk
Paranoïaque


Message Mer 07 Juil 2010 | 19:15  Répondre en citant

C'est tentant... Rester les uns dans les autres, emboités comme des poupées russes.
Lui, invisible. Elle, dépossédée d'elle-même, fondue en Fallom. Le bébé bien caché.

A mesure qu'elle tricote, les mailles noires enserrent les amants, filet de sécurité avant le grand saut. Mais son ventre qui gonfle menace de tout faire sauter. Ils n'auront pas la place pour trois dans ce terrier sombre et étroit...

Céleste bondit, lâchant son tricot.

- Je ne sais pas si c'est une bonne idée.

Elle jette son mégot dans le vide. Le petit donne des coups de pieds. Elle allume une autre clope, tire dessus fébrilement, se rongeant les ongles entre deux lattes. Elle scrute l'obscurité.

- Je ne serais jamais prête à temps. Il faut trouver un endroit avant qu'il ne sorte... Un endroit adapté. Et puis, finir son lange, et puis...

Elle regarde partout, accroupie, à quatre pattes, sous la chaise vide. Son gros ventre a déboutonné sa chemise jusqu'au nombril et la devance partout. Non, rien ne va, rien n'est prêt ! Elle voudrait creuser un terrier encore plus profond, trouver un désert, une île, une sortie de secours.
Mais aucune idée ne la satisfait.

Elle regarde son ventre nu. Partout, la peau a craquée en de larges cicatrices violacées, creuses. Elle n'ose pas le toucher. Elle crache de la fumée pour adoucir un peu la vue.

- Regarde, mais regarde ce qu'il fait !

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Message Dim 15 Aoû 2010 | 17:51  Répondre en citant

Une partie de lui aimerait la rassurer, une partie

- Mais si, on sera bien ici

Mais trop pris par surprise, trop apeuré par cet éclat soudain. La voir courir au travers de la pièce. Il laisse l'appréhension le gagner qui monte, qui monte progressivement, croit selon le rythme connu maintenant

- Qu'est-ce que tu fais ? Pourquoi tu cours partout comme ça ?

Il aimerait lui dire d'arrêter, leur dire d'arrêter à toutes les deux mais c'en est trop, il ne contrôle plus et s'en prend à ce qui lui gâche la vue, lui arrachant des lèvres la nouvelle clope qu'elle allait allumer

- Ca suffit ! On voit plus rien, on ne saura pas quand ils viendront ! Reviens te coucher tu lui fait du mal comme ça ! Pourquoi tu compliques tout ?
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Fallom Tenk
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Message Ven 20 Aoû 2010 | 16:25  Répondre en citant

Céleste ouvre de grands yeux, comme un enfant à qui on aurait volé sa sucette. Un instant, elle reste éberluée, outrée. Mais une lueur de rage la déglace, et elle empoigne Fallom par le col pour le secouer en hurlant :

- Mais pourquoi ils viendraient, hein ? Ils se fichent de nous. C'est toi qui va nous attirer des emmerdes, avec tes prophéties porte-poisse ! Et ta sale manie de toujours savoir mieux que moi ce qu'il faut faire !

Brusquement, elle s'arrête, rouge de colère et de honte. Elle baisse les yeux. Elle sent. Le corps de Fallom, son odeur, son souffle accéléré. Elle se rappelle de leur rencontre. Le cloître. De la peur, puis de l'amour, et de tout ce qui en a découlé. Ses doigts se relâchent. Dans une caresse, elle replace le col de Fallom, puis lui tourne le dos.

Elle marche. Laissant derrière elle la chaise renversée, le lange et les anguilles, son Fallom. Elle a peur, voilà. De ne pas être à la hauteur. Comment le faire naître. Comment le faire vivre. Ils seront deux, mais. L'inconnu devant eux.

Soudain, elle s'arrête, un pied en équilibre au dessus du néant. Le bout de leur petite planète. Elle se sent coupable. Elle s'assoit, les jambes dans le vide, la tête entre les mains. Le bébé est calme, il attend de voir. Elle touche les cicatrices de son ventre et elle a envie de pleurer. Elle en connait un rayon, pourtant. Mais celles-ci, elles ne peut pas s'empêcher de les aimer un peu.

Après la peur, la rencontre, et l'amour. C'est comme ça que ça c'est passé, la première fois.

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Céleste
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